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Education & Formations : Mesurer les inégalités sociales de scolarisation : méthodes et résultats : projections à l'horizon 205 : n° 74 [avril 2007] / Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance

Publication de la DEPP / Education & Formations

VITRY, Daniel. Directeur de publication | France. Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MENESR). Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP)

Edité par Ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Paris - 2007

Ce numéro 74 présente la particularité de comporter deux thèmes et des articles hors thème. Dans le cadre du premier thème, « Mesurer les inégalités sociales de scolarisation », trois articles s’interrogent tout d’abord sur les conditions de production des données sur l’origine sociale des élèves et des étudiants, sur leur introduction dans le système des statistiques scolaires (Oeuvrard) et sur leur fiabilité dans les systèmes d’information du ministère (Jaspar). On y montre les difficultés du classement des professions des parents des élèves et des étudiants. Néanmoins, la confrontation de différentes sources permet d’affirmer que malgré les imperfections de ces données, l’origine sociale telle qu’elle est mesurée par les sources administratives reste un bon indicateur de l’environnement social des élèves et des étudiants (Poulet-Coulibando). Les autres articles proposent de nouvelles analyses à partir de ce type de données. La réussite scolaire varie selon le lieu de scolarisation, mais ces variations ne sont pas expliquées totalement par les différences de composition sociale des publics d’élèves et les auteurs mettent en évidence de fortes variations spatiales des inégalités sociales de réussite scolaire (Broccolichi et alii). Cet article discute également de la pertinence des outils d’analyse et des regroupements de catégories sociales. Les deux articles suivants proposent des approches nouvelles de la question très sensible de la démocratisation de notre système d’enseignement. L’étude de O. Sautory confirme le recrutement socialement différencié des différentes séries du baccalauréat. Mais elle montre de plus, que l’origine sociale joue à nouveau un rôle dans la répartition des bacheliers à l’entrée dans l’enseignement supérieur. Enfin, L.-A. Vallet et M. Selz réinterrogent l’intensité du lien entre origine sociale et trajectoire scolaire en comparant les diplômes obtenus selon l’origine sociale de français de dix-neuf générations triennales, (entre 1920 et 1976). Le second grand thème « Projections à l’horizon 2015 » présentent les exercices de projection d’effectifs pour chaque niveau du système éducatif. D’après ces travaux, l’évolution des effectifs d’élèves, dans le premier degré comme dans le second degré, va dépendre essentiellement de facteurs démographiques. Ainsi les effectifs du premier degré devraient progresser jusqu‘en 2010 puis amorcer une baisse par la suite (Brutel, Hée). Les effectifs du second degré connaîtraient une évolution inverse : les effectifs diminueraient jusqu’à la rentrée 2009 avant d’augmenter de 2010 à 2015 (Ferrait). Dans l’enseignement supérieur, si l’on prolonge les tendances observées, on aboutirait, dans dix ans, à une baisse de 1,7 % des effectifs d’étudiants (Leseur). Avec un scénario volontariste qui favoriserait les entrées à l’université, la baisse des effectifs dans les quatre principales filières de l’enseignement supérieur serait ramenée à 1,3 % dans dix ans. Enfin, la DEPP fait réaliser, à intervalles réguliers, des exercices de prospective emploi-formation. L’article de Sauvageot et al. présente les derniers travaux des projections d’emploi par secteur d’activité et des prévisions de besoins en recrutement répartis par niveau de diplôme et domaine professionnel. Ils mettent en évidence des secteurs qui vont le plus recruter des jeunes sortant du système éducatif. Ils mettent également l’accent sur les tensions possibles concernant les besoins en recrutement des diplômés de l’enseignement supérieur. Elles pourraient apparaître s’il y a stagnation de la proportion d’une génération diplômée de l’enseignement supérieur. Hors thème : L’article de J.-P. Caille montre que si l’origine sociale des enfants d’immigrés explique en grande partie leur situation scolaire sept ans après leur entrée au collège, ces jeunes portent toutefois sur leur avenir professionnel et universitaire un regard singulier qui les différencient des jeunes des mêmes groupes sociaux aux trajectoires scolaires comparables. L’article suivant dresse un bilan quantitatif de 15 ans d’évolution de la relation entre formation initiale, orientations et diplômes (durier et Poulet-Coulibando). On y confirme que si le niveau d’étude des jeunes français a beaucoup progressé entre 1985 et 1995, il s’est stabilisé ces dernières années ; la durée des études a cessé d’augmenter depuis 1996. Enfin, l’article de M. Thaurel-richard expose les résultats d’une enquête sur les personnels de direction reçus au concours en 2002. Il propose de nouveaux angles d’analyse en comparant cette promotion avec le vivier d’origine – forte attractivité pour les conseillers d’éducation et les professeurs de lycée professionnel – et met en évidence des affectations différenciées par type d’établissement. Il décrit leur parcours professionnel antérieur, leur vision du métier : souvent anciens enseignants, ils souhaitent, dans leur majorité, avoir un rôle éducatif et passer rapidement chef d’établissement.

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