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Filières (les) scientifiques et l'emploi.
Publication de la DEPP / Dossiers EF
Edité par Ministère de l'Education nationale (MEN). Paris
L'objet du rapport est d'observer la question de la désaffection des étudiants pour les filières scientifiques et le problème de l'emploi et des métiers scientifiques. Pour cadrer le débat (la crise des sciences), le rapport s'attache à distinguer et définir les formations scientifiques d'une part, et d'autre part l'activité scientifique. La formation scientifique peut être définie comme l'apport de connaissances en sciences, sciences fondamentales et sciences appliquées. La différence est nette entre sciences fondamentales et sciences appliquées. La formation scientifique conduit à la délivrance de diplômes tels que les BTS, DUT, diplômes universitaires et titres d'ingénieurs. Les diplômes universitaires entrent dans le champ des sciences et sciences fondamentales, alors que les BTS, DUT et diplômes d'ingénieurs relèvent plus des sciences appliquées. On constate que la désaffection des filières scientifiques concerne surtout le premier cycle universitaire de sciences fondamentales, désaffection amorcée depuis 1995. Cette désaffection est générale et touche la plupart des pays de l'OCDE. Les débouchés professionnels offerts aux scientifiques sont des emplois de chercheurs, d'enseignants et d'ingénieurs. Les taux d'insertion apparaissent plutôt favorables. Cependant l'emploi scientifique paraît difficile à définir ; deux approches des métiers scientifiques sont proposées. L'une normative qui définit la liste des métiers scientifiques ; l'autre statistique qui tient compte de la réalité des recrutements. En tout état de cause, l'accès aux métiers scientifiques semble réservée aux étudiants qui vont jusqu'au bout de la filière universitaire. En revanche, en deçà du niveau Bac+5, les diplômés en sciences occupent dans une large proportion des emplois non scientifiques. Les diplômés en sciences fondamentales rencontrent des difficultés d'insertion, au contraire de leurs homologues en sciences appliquées. Pour redynamiser l'emploi scientifique et lutter contre la désaffection pour les sciences fondamentales, il est donc nécessaire de développer la recherche et l'enseignement.