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En forte baisse depuis trente ans, le retard à l'entrée en CE2 reste très dépendant du milieu social de l'élève : comparaison des panels 1978, 1997 et 2011 / Sarah Abdouni
Publication de la DEPP / Note d'information MEN
Edité par Ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Paris - 2015
Chapô : En trente ans, les taux de redoublement en cours préparatoire (CP) et cours élémentaire première année (CE1) ont considérablement baissé, en particulier entre 1978 et 1997. La proportion d'élèves en retard en cours élémentaire deuxième année (CE2) passe de 20 % en 1978 à 12 % en 1997 et à 6 % en 2011. Mais tous les élèves ne bénéficient pas de la même manière du recul du retard en début d'école primaire. Les acquis des élèves aux évaluations en début de CP, déjà fortement influencés par l'environnement familial et scolaire, sont le facteur qui jouera le plus dans la réussite future. Quel que soit le score aux évaluations en CP, les élèves issus de milieu défavorisé ont davantage de risques d'être en retard en CE2 que les élèves de milieu favorisé. De plus, à niveau scolaire équivalent à l'entrée au CP, les élèves les plus faibles, issus d'un milieu défavorisé, auront moins de chances d'accéder au CE2 sans redoubler que les enfants de milieu plus favorisé. Néanmoins, les écarts entre les catégories sociales tendent à diminuer.
Résumé : Les taux de redoublement en CP et CE1 ont considérablement baissé au cours des trois dernières décennies : celui de CP a été divisé par 4 et celui de CE1 divisé par 2,5. Tous les élèves ne bénéficient pas également de cette évolution : à niveau scolaire équivalent à l'entrée au CP, les élèves issus de milieu défavorisé risquent davantage d'être en retard à l'entrée au CE2 que les élèves de milieu favorisé.
Tableau.