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L’éducation prioritaire / Alexia Stefanou
Publication de la DEPP / Document de travail
Edité par Ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Paris - 2025
Cette Synthèse de la DEPP, actualisée régulièrement, fournit des informations concernant le profil social et scolaire des élèves scolarisés en éducation prioritaire (EP) et renseigne sur le profil des enseignants qui y exercent.
Un collégien et un écolier sur cinq sont scolarisés en éducation prioritaire
Ces élèves cumulent des difficultés sociales et scolaires. Dès leur entrée en CP, les écoliers en EP rencontrent plus souvent des difficultés scolaires que les élèves scolarisés hors EP. Les résultats aux évaluations exhaustives nationales de début de sixième et les résultats au diplôme national du brevet montrent que ces difficultés persistent au collège. Après la troisième, les élèves scolarisés en EP poursuivent moins souvent leur scolarité en seconde générale et technologique.
Les moyens supplémentaires alloués aux collèges situés en éducation prioritaire permettent de réduire la taille des classes.
Dans le premier degré, la taille des classes en EP a fortement diminué à partir de 2017, à la suite du dédoublement des classes de grande section de maternelle, CP et CE1. L’évaluation de ce dédoublement en réseaux d’éducation prioritaire renforcés (REP+) a montré un impact positif, particulièrement visible sur l’apprentissage des élèves de CP. Les enseignants témoignent par ailleurs des effets bénéfiques sur le climat scolaire en classe.
Dans le premier degré, 25 % des enseignants du secteur public sont affectés dans une école située en éducation prioritaire.
Au collège, cette proportion est de 24 % des enseignants. Les établissements en EP accueillent relativement plus de jeunes enseignants.
Les collégiens scolarisés en éducation prioritaire ont une perception positive mais plus nuancée du climat scolaire de leur établissement que ceux hors éducation prioritaire.
Les enseignants des collèges en EP ont quant à eux une perception du climat scolaire de leur établissement globalement moins favorable que les enseignants hors EP. Ils estiment que les classes en EP ont un climat moins favorable aux apprentissages et que le maintien de la discipline est une source de stress importante.