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Filles et garçons sur le chemin de l'égalité : de l'école à l'enseignement supérieur [2021] / Ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports. Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance
Publication de la DEPP / Filles et garçons
Edité par Ministère de l'Education nationale, de la jeunesse et des sports. Paris ; Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Rercherche et de l’Innovation - 2021
La publication « Filles et garçons » met en évidence des différences selon les sexes en matière de parcours et de réussite des jeunes, de choix d'orientation et de poursuite d'études entre filles et garçons, qui auront des incidences ultérieures sur l'insertion dans l'emploi mais aussi les inégalités professionnelles et salariales entre les femmes et les hommes. Elle constitue un état de situation nationale, que les acteurs locaux peuvent décliner au niveau des académies ou des établissements scolaires. Au début de l'école élémentaire, les filles ont des résultats équivalents aux garçons en mathématiques mais nettement supérieurs en français. Elles conservent cet avantage en français à la sortie de l'école élémentaire tout en redoublant moins souvent. En mathématiques cependant, elles attendent moins impatiemment les séances et ont des résultats légèrement inférieurs. Au cours de leurs scolarités au collège et au lycée, les filles se sentent davantage mises à l'écart. Elles subissent plus de violences à caractère sexuel tandis que les garçons subissent plus de violences physiques. Les filles trouvent les punitions plus justes et sont plus investies scolairement. Elles sont plus souvent scolarisées dans les sections linguistiques. Pendant le premier confinement, elles ont travaillé davantage et de façon plus autonome que les garçons. À la fin du collège, les filles ont un meilleur taux de réussite au diplôme national du brevet (DNB). Elles obtiennent de meilleurs résultats en français mais sont légèrement en retrait en mathématiques. Toutefois, elles ont une attitude plus proche des garçons concernant ces enseignements. Après le DNB, les filles s'orientent davantage en voie générale et technologique et les garçons en voie professionnelle et en apprentissage. Au lycée et en apprentissage, les filles et les garçons suivent des parcours différents. Dans la voie professionnelle, les filles vont davantage vers les spécialités sanitaires et sociales ou de l'habillement quand les garçons se dirigent plus souvent vers des spécialités en électricité, transport, ou cuisine. Dans la voie technologique, on retrouve une différenciation des orientations quasi similaire : les filles sont plus présentes en santé et social et les garçons dans la spécialité industrielle. Enfin, dans la voie générale, les filles sont majoritaires dans les options histoire-géographie, langues et littérature ou sciences de la vie tandis que les garçons le sont en option mathématiques. Les taux de réussite au baccalauréat et au CAP sont meilleurs chez les filles qui, en outre, obtiennent davantage de mentions, quelle que soit la série. Dans l'enseignement supérieur, les orientations poursuivent la tendance initiée dans l'enseignement secondaire. En dépit de leur réussite scolaire, les femmes se dirigent tendanciellement vers des formations et des spécialités moins valorisées socialement à l'exception de la médecine. En fin de formation initiale, les femmes obtiennent plus souvent un diplôme de l'enseignement supérieur que les hommes. Néanmoins, elles parviennent plus difficilement à tirer profit de leur diplôme. Elles ont plus de difficultés pour s'insérer professionnellement.